Un émirati acquiert près de 50% d'un club de foot israélien
Un riche émirati membre de la famille royale d'Abou Dhabi a acheté lundi, près de la moitié des parts du Beitar de Jérusalem, club de football israélien, connu par le passé pour les frasques de ses ultras ouvertement hostiles aux Arabes.
Cheikh Hamad ben Khalifa al-Nahyane a "acheté environ 50% des parts du Beitar en échange d'investissements de 300 millions de shekels (76 millions d'euros) dans le club au cours des 10 prochaines années", ont indiqué les parties dans un communiqué conjoint.
Selon ce partenariat avec Moshe Hogeg, propriétaire du club controversé, un fils de cheikh Hamad, membre de la famille royale d'Abou Dhabi, "représentera son père pour tout ce qui concerne le club".
Abou Dhabi est la capitale et l'un des sept émirats de l'Etat des Emirats arabes unis, pays arabe du Golfe qui a signé en septembre un accord normalisant ses relations avec Israël.
"Nous marchons, tous ensemble, vers une nouvelle ère de coexistence, d'accomplissements et de fraternité et ce, non seulement pour notre club (...) mais pour l'ensemble du sport en Israël", a affirmé Hogeg dont l'annonce semble marquer un nouveau tournant pour le Beitar.
Ce club de Jérusalem est connu pour les violences anti-Arabes de certains de ses supporters, qui ont déjà conspué les joueurs arabes des équipes adverses.
Le club, héritier de la droite nationaliste israélienne, a pris ses distances ces dernières années avec le groupe d'ultras "La Familia" et s'est employé à changer son image, recevant en 2017 un prix pour sa lutte contre le racisme des mains du président Reuven Rivlin.
Le partenariat entre le Beitar et des investisseurs d'Abou Dhabi s'inscrit dans la foulée des accords de normalisation des relations entre les Emirats arabes unis et Israël signés en septembre dernier à Washington.
Dans la foulée de ces accords, la chaîne internationale i24News, établie dans la métropole israélienne Tel-Aviv, et le conglomérat Abu Dhabi Media, qui exploite notamment la chaîne Abu Dhabi Sports, ont par ailleurs annoncé lundi un "échange" de contenus entre leurs rédactions.
(AFP)